La tête à l'envers. C'était ça. Maël avait la tête à l'envers. L'esprit embrouillé, il se sentait pas forcement très bien pour le coup. Depuis un mois, il évitait lâchement Apolhyna. Pourtant amis très proches, il avait préféré s'éloigner sans prévenir d'elle, trop énervé par se qu'il avait pu apprendre à son sujet. Et il n'en revenait toujours pas non. Bien qu'il ne savait pas s'il était énervé à cause de la substance en elle-même ou du fait qu'elle le lui est caché. Peut-être bien un peu des deux d'ailleurs. Enfourchant sa moto, vêtu d'un jean et d'un t-shirt, il roula, comme d'habitude, à cent à l'heure, tentant d'oublier les souvenirs liés à Apolhyna qui ne cessait de l'assaillir depuis le mois qui venait de s'écouler.

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« Maël ! Maël ! » Entendant son prénom qui était crié parmi la foule de gens présente dans la boîte de nuit, le concerné se retournant, tentant de voir d'ou provenait la voix malgré le tohu-bohu régnant dans les lieux. Il se fit un court instant tirer par le bras, comprenant enfin d'ou venait la voix. « Qu'est-ce que tu veux ? » L'air fier que son ami affichait énervait un peu Maël, sans qu'il sache trop pourquoi, celui-ci lui tendit un verre de vodka et le tira encore un peu tout en parlant assez fort pour qu'il l'entende. « Tu devineras jamais qui j'ai vu en train de snifer dans le coin de la boîte de nuit. » Il roula les yeux en entendant cela, si il avait bien horreur d'une chose, c'était de la drogue, ou tout autres substances illicites. Se cantonnant à son habituel cigarette, il n'avait jamais touché à plus que cela, trouvant ça parfaitement répugnant et pour autant qu'il sache, personnes dans son entourage n'y touchait. « Je m'en fou de tes potes drogués, tu sais. » L'homme se retourna un instant et fronça les sourcils, comme s'il était exaspéré parle fait que Maël ne voit pas correctement ou il voulait en venir, se qui sembla l'irriter fortement d'ailleurs. « C'est pas ma pote, c'est la tienne, imbécile. » Fronçant à son tour les sourcils, il crut à une blague, Ivana se droguait ? Non. Sixteen ? Giger ? Apolhyna ? Non plus. S'arrêtant soudainement il recula. « Arrête de raconter des conneries mec. » Le dit mec l'entraina vers un coin reculer de la boîte de nuit, là ou le son était moins fort et ou les rires étaient faciles à entendent. Passant à contrecœur le rideau qui séparait les canapés de la boîte de nuit en lui même, il s'arrêta net en voyant le visage d'Apolhyna, qui venait tout juste de terminer une ligne de je-ne-sais-quoi. La dévisageant un instant, Maël crut tombé d'une gratte-ciel. Il la connaissait depuis pas mal de temps maintenant, ils avaient toujours été proche et il n'avait jamais sut qu'elle se droguait. Croisant son regard l'espace de quelques secondes, il secoua la tête et recula avant de partir, énervé, sans lui laisser le temps de dire quoique ce soit.

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Depuis ce jour-là, il avait passé son temps à filtrer ses appels, occulter ses messages, ne pas répondre aux sms ni au mails et autres conneries du genre. Arrêtant sa moto non loin du Sefton Park, il soupira et entre dans celui-ci. Pourquoi était-il là ? Bonne question, Maël n'était pas du genre à trainailler dans les parcs, sauf quand il avait besoin de réfléchir, sans doute la preuve qu'il avait vraiment la tête à l'envers, pour le coup. S'affalant sur l'un des bancs publics, face à un terrain de jeux ou les gosses riaient aux éclats, il regarda la scène. Combien de ses enfants finiraient drogués ? Bon sang, que c'était horrible, de se dire qu'une fille bien comme Apolhyna pouvait se drogué et le lui cacher, à lui. Certes, il n'avait jamais caché son aversion pour les substances illicites, mais, il pensait quand même qu'elle aurait eut assez confiance en lui pour le lui avouer, de quelque manière que ce soit. Soupirant encore, il continua de fixer les gosses. « L'un de ses enfants est à vous ? Le voix féminine le fit légèrement sursauter, une jeune femme arriva vers lui, avec un sourire enjôleur et s'il avait été d'humeur, il aurait surement réagit à cette ''technique de drague'', car après tout, elle était très jolie. Mais, l'envie n'y était pas, être seul, réfléchir c'est tout se qu'il voulait. « Non, je suis un de ses psychopathes qui va kidnapper le prochain enfant qui croisera ma route. Et vous ? Lequel est le votre ? » Humour noir. Maël l'employait souvent, trop souvent peut-être. La jeune femme lui lança un regard meurtrier avant de s'éloigner à la hâte, comme si se qu'il venait de dire était vrai. Arquant un sourcil, il s'allongea sur le banc, fixant le ciel et pensant, comme d'habitude depuis près d'un mois, à Apolhyna.