U.C

PRÉNOM/PSEUDO ▲ HerSunshine./Charlyne ÂGE ▲ 16 ans. PRÉSENCE ▲ 7/7 24/24 ça dépend. VOTRE AVIS SUR LE FORUM ▲ //. CÉLÉBRITÉ ▲ Leighton Meester. GROUPE ▲ Les bananes . UNE DERNIERE CHOSE A DIRE ? ▲ Je vous aime ? .

Quand j'étais petite, je croyais que tout m'était du. Je voyais ma cousine qui claquait des doigts pour avoir tout se dont elle souhaitait et, j'ai cru que cela pouvait être pareil pour moi. Malheureusement, mon père ne ressemblait en aucun cas à son frère, lui, il voulait que sa fille comprenne que la vie n'était pas une partie de plaisir et, qu'il fallait travailler et mériter quelque chose pour l'avoir. Il ne fallait pas baisser les bras ou abandonner mais, je n'aurais pas quelque chose parce que je le demande. « Maman, papa, je veux une petite sœur ou un petit frère n’importe. » Ce n'est pas pour ça que je n'essayais pas, comme on dit, qui ne tente rien n'a rien. Je courrais dans la maison jusqu'à m'arrêter devant mes parents, un sourire angélique collé sur les lèvres pour que mes souhaits se réalisent. « Grace, tu ne peux pas avoir tout ce que tu veux. » Mais mon père venait, en l'espace de quelques secondes seulement, casser ce rêve d'enfant. Du coup, je retentais le coup plus... Gentiment. « … S’il vous plait, est-ce que je peux avoir une petite sœur ou un petit frère ? » Je croyais encore que les bébés étaient apportés sur commande par une cigogne. C'est fou comment on peut être naïve quand on est gosse. Mes parents avaient de l'argent, je le savais car mon père travaillait dans l'entreprise familiale quant à ma mère, elle avait une garde robe digne d'une princesse mais, ne travaillait pas, elle ne bougeait pas même le petit doigt, tout lui était apporté sur un plateau d'argent voire d'or. « Non ! » Réponse catégorique mais, je n'étais pas du genre à baisser les bras à la moindre complication. Non, j'étais du genre têtue et quand je voulais quelque chose, je l'avais quitte à y laisser ma vie. Tapant du pied, je montais dans ma chambre énervée, sans même me retourner et en criant. « Vous êtes nuls, je vous déteste ! »
Quelques années plus tard, mon vœu fut entendu. D’accord, ça ne s’est pas exactement passé comme prévu. En fait, un jeune homme âgé de… Je dirais un an de plus que moi à tout casser, a pointé le bout de son nez devant ma villa en Californie. Ma mère a répondu et est sortie dans le jardin furieuse. Je ne comprenais pas ce que cela voulait dire. Ensuite, mon père est arrivé, il a prit cet inconnu dans ses bras, lui a parlé longuement puis, il nous a demandé de nous rassembler dans le salon. Là, il nous a expliqué à ma mère et à moi qu’il avait eu une petite aventure lors de son voyage de noces en France avec une touriste. Moi, je restais sans voix mais ma mère, elle, a commencé à s’énerver et ils sont tous deux sortis dehors pour parler, me laissant seule avec mon demi-frère. « On dirait que ton rêve s’est réalisé. » Un long silence s’était installé entre nous puis, il le rompit d’un air amusé. Oui, j’avais toujours rêvé de découvrir que je n’étais pas fille unique mais je n’avais aucune envie que cela jette un froid entre mes deux parents. Et puis, c’était il y a longtemps, aujourd’hui je m’étais fait une raison. Mes parents ne voulaient pas d’autres enfants, très bien, je respectais. « J’avais 7 ans, c’était un rêve de gosse et… Tu sais quoi ? Laisse tomber, tu ne peux pas comprendre. » Un nouveau silence s’installa. Un soupire de ma part. Je savais que ce n’était pas de sa faute, que tout ça était à cause de mon père qui avait fait une connerie après avoir trop bu. Il était une erreur mais, c’était une personne, son fils et c’est bien pour cela qui l’accueilli chez nous à bras ouverts après la mort de sa mère. Il s’appelait Jaimie, il avait grandi tout comme nous en Californie, était fils unique également enfin, jusqu’à maintenant et sa mère venait de perdre la vie dans un accident de voiture. Ils étaient très proches tous les deux, elle lui avait toujours caché l’existence de son père par peur. D’ailleurs, même mon père ne savait pas qu’il avait un fils. Et aujourd’hui, il était là et, il allait vivre avec nous. « Tu pourrais au moins me laisser une chance. » C’est vrai après tout, il n’y était pour rien et puis, j’avais un demi-frère, je devais être heureuse. Il avait droit à une chance, au minimum. Ma mère était peu à peu en train de se calmer dehors au côté de mon père et, je devais être présente pour Jaimie. Il avait besoin de soutient tout de même. Après avoir réfléchi quelques minutes, je finis par lui sourire en demandant gentiment : « Ok, tu me payes une glace ? » J'avais douze ans lui treize et à partir de ce jour, j'étais la plus heureuse des soeurs. J'avais une famille parfaite, une situation financière avantageuse, des amis sur qui je pouvais m'appuyer et un avenir magnifique assuré. Qu'est-ce que je pouvais demander de plus ? Le rêve américain !

Mais voilà, un jour tout s’est écroulé. Pourquoi ? Parce que l’entreprise de mon père s’agrandissait et, elle manquait d’employés en Angleterre. Conséquence ? Déménagement pour Liverpool à quinze ans. J’adorais ma ville, j’avais grandi ici et, je n’avais aucune envie de partir pour une terre inconnue. J’avais mes amis, ma famille, mon lycée et mes occupations. Je devais faire mes adieux à toutes ces personnes. « Je déménage Ari. Je suis vraiment désolée de te laisser dans cette situation. » Arizona, ma cousine, la fille du frère à mon père. Une petite brune qui faisait déjà tourner des têtes sur son passage. Une cousine a qui l’on peut tout confier. Une jeune fille qui avait beaucoup de problèmes en ce moment. D’abord, ses parents étaient séparés avant même qu’elle vit le jour, son père vivait en Australie et, elle ne l’avait jamais vu. Etant un grand homme d’affaire en froid avec le reste de la famille, il se contentait de lui envoyer du fric pour combler son absence. Quant à sa mère, elle travaillait en tant que secrétaire pour gagner sa vie et faisait comme partie de la famille. Arizona ne s’était jamais très bien entendue avec elle, elles enchainaient disputes sur disputes et ne pouvaient restées dans la même pièce plus d’une minute sans se prendre la tête. Entre elles, c’était comme une compétition. Qui obtiendra le plus d’argent de monsieur Berkeley, qui aura la plus belle robe au repas de famille et j’en passe. Je n’ai jamais compris pourquoi elles tenaient temps à cette relation. C’est vrai, moi, avec ma mère, même s’il y a parfois des disputes, j’arrive à passer de très bons moments avec elle. Bref, aujourd’hui, je devais lui dire au revoir et, c’était difficile de retenir ses larmes. « Oh non Grace pitié, ne pleure pas, je vais fondre en larmes moi aussi… » J’osais les épaules en riant et essayant les gouttes d’eau que roulaient sur mes joues. C’était plus fort que moi, j’avais toujours été très nostalgique et, pensait qu’on ne pourrait plus se voir aussi souvent, qu’on allait vivre chacune d’un côté de l’Atlantique, ça me faisait quelque chose. J’avais toujours eu besoin d’elle mais elle, elle n’avait que moi. Je ne savais pas ce qu’elle allait devenir, si elle allait s’en sortir et qui elle allait bien pouvoir se confier si je quittais la Californie. C’était comme si je laissais une partie de moi en Amérique. Je la pris dans mes bras en souriant, les yeux encore brillants de larmes. C’était la dernière fois que je pouvais la serrer fort contre moi et, ça faisait tout… Bizarre. Arizona était parfois difficile à supporter. Elle était très têtue, voulait toujours avoir raison et s’emporter au moindre faux pas. Elle n’avait pas de patience et était une grande manipulatrice, surtout auprès des hommes et c’est pour cela que beaucoup de femmes la détestaient, par jalousie. Quand on parlait d’Ari, on voyait surtout ses défauts mais moi, je savais qu’elle valait bien plus que ça. Elle avait un grand cœur quand on se donnait la peine de la comprendre, elle savait écouter les autres et demandait de l’aide quand elle en avait besoin. Très généreuse, elle faisait passer le bonheur des autres avant le sien quant à son humeur et son énergie, elle savait détendre l’atmosphère, avec elle, on se sentait bien. « Grace, t’as pas intérêt à m’oublier en Angleterre et aussi… Profite bien. » C’est sur que si les rôles étaient inversés, la question ne se posait même pas. Arizona savait s’amuser, parfois même trop quant à moi, j’avais plus la tête sur les épaules, je pouvais réfléchir avant d’agir et je m’imposais de temps à autre des limites. Le mot limite n’existait pas dans le dictionnaire de mademoiselle Arizona Berkeley. Je lui fis la promesse de revenir un jour en Californie. Si j’avais pu l’emmener avec moi, je l’aurais fait mais, c’était impossible. J’allais devoir vaincre le stress de Liverpool toute seule. Enfin toute seule, avec mes parents et mon demi-frère bien sur. Mais, ce n’était pas pareil. Ce n’était pas une page que je tournais, c’était une nouvelle histoire qui commençait.

Si je devais décrire Liverpool en quelques mots, je dirais… Magnifique, magique, sublime, parfait. J’adore cette ville et puis, quand on a des amis sur qui compter, des études de rêve, un travail merdique mais qui rapporte pas mal moi je dis, vive le paradis. Je fais des études en mannequinat et, pour pouvoir me les payer, je travaille en tant que barmaid au Cavern Club. C’est Matt qui m’a trouvé ce job. En fait, il travaillait là-bas donc, j’y passais beaucoup de temps. Quand il avait besoin d’un coup de main je l’aidais et puis, il a parlé de moi à son père qui tient le bar et maintenant, je travaille là-bas. Mes parents insistaient pour me payer mes études, ils pensaient que j’avais encore besoin d’eux et que je n’étais pas assez… Qualifiée pour obtenir un emploi. Résultat, l’argent qu’ils m’envoient va directement à une association. Je tiens à mon indépendance, je pense que je suis assez forte pour m’occuper de moi même et par conséquent, je n’ai pas besoin d’aide. Bref, j’étais en train de travailler avec l’une de mes amies à une table au Cavern Club, je travaillais le soir donc, j’avais trouvé ça plus simple de faire cet exposé sur place. A ce moment, je ne savais pas que ma vie allait être bouleversé juste à cause d’un choix de lieu de travail. L’inspiration ne venait pas, le seul bruit qui se faisait entendre à notre table était celui des stylos qui tapotaient doucement contre le bois. « Grace, t’es cap de te faire le barman ? Non j’ai mieux, de sortir avec lui genre… Un an, ça fait longtemps que t’as pas eu de relation sérieuse, ça te changerait un peu. » Quand elle s’ennuyait, ma meilleure amie lançait des défis. D’accord, tout le monde jouait à Liverpool mais elle, c’était vraiment une accro. Elle ne supportait pas qu’on lui en lance, elle s’exécutait mais, avec du mal par contre, quand c’était l’inverse, c’était une autre chose. C’était une passionnée. Ses yeux étaient fixés sur le barman face à elle, je me retournais pour voir de qui elle parlait quand je vis Matt. Je ne pus m’empêcher de rire face à la situation. « Tu te fous de moi ? On est là pour bosser sur notre exposé, pas pour jouer. Et le barman, c’est genre mon meilleur ami. » Et en plus de cela, mon collègue de travail. Je le connaissais depuis que j’avais 15 ans, à mon arrivée en Angleterre en fait et, on était comme inséparable tous les deux. Bon d’accord, j’avais des sentiments pour lui, c’était bizarre, comme un coup de cœur mais, il fallait que je tienne ma langue, on était avant tout amis et, cette amitié était plus importe que tout. Je tournais alors la tête vers elle en l’hochant négativement pour lui faire comprendre que c’était impossible. Contre toute attente, elle sourit de plus belle avant de laisser tomber son stylo et de croiser les bras, déterminée à ne pas céder. « C’est cool, ça te facilite la tâche. Alors cap ou pas cap ? » Quelque chose en moi me disait que c’était une erreur d’accepter mais, c’était comme impossible. Refuser un défi, c’était interdit si bien que ta popularité pouvait en prendre un coup. Ma vie était sur le point de changer et, je ne pouvais pas faire autrement. Il fallait que j’accepte. « T’es chiante ! Bien sur je suis cap ! » Personne n’était incapable de refuser cela. Matt était sexy, gentil, souriant, il avait tout pour lui et, il fallait être fou pour dire le contraire. Voilà comme quelques mois plus tard, je suis sortie avec lui. Notre histoire a duré un an… Vous voulez que je vous raconte, Ok, très bien. « Matt, toi et moi c’est fini. » Ouais, c’est ce que j’ai dit. Seulement ça. Je l’ai entrainé dans la réserve et, je lui ai dit que c’était fini. Je ne vous dis pas comment c’était difficile, j’avais une boule dans la gorge et, la tête baissée, j’attendais sa réaction. Si j’avais fait ça, c’était sur un coup de tête. J’avais 19 ans, j’avais besoin de faire une pause, de profiter de ma jeunesse mais surtout, de prendre du recule parce que je m’en voulais. Notre histoire était au début qu’un défi réussie et, il valait mieux que ça. Je ne pouvais pas lui dire ‘Hey Matt, je veux bien continuer à sortir avec toi mais, jusque ici, c’était un défi’. Je l’aimais, tout ce qu’on vivait, c’était réel mais, je me sentais mal. Les sentiments étaient arrivés au fil du temps mais c’était un jeu, un stupide jeu. « Qu’est-ce qui va pas ? C’est un blague, un test ou je sais pas quoi ? » Mon cœur faisait des bonds, je pris une grande inspiration mal à l’aise. Il prit mon visage entre ses mains et, mon regard remplit de larmes plongea dans le sien quelques secondes, jusqu’à ce que je tourne la tête en disant : « Je suis désolée Matt. » Puis, je partis. C’est tout, j’ai rien dis de plus. Je terminais mon service, le visage humide, la tête ailleurs. J’évitais le regard de mon ex petit-ami et, essayais de me concentrer sur les commandes. Je faisais n’importe quoi, j’inversais les verres, insultais les gens quand ils se plaignaient et le résultat fut que le gérant me demanda de prendre deux semaines de vacances. Bien sur, il ignorait la cause de mon état, si je lui avais dit que j’avais rompu avec son fils parce que j’avais joué avec lui, je pouvais dire adieux à mon post. Après deux semaines, je revins et repris le travail comme si rien ne c’était passé. Matt m’ignorait et, je faisais de même, on ne se parlait que quand on était obligé. C’était vraiment dur de travailler avec lui sachant que j’avais toujours des sentiments pour lui mais, comment faire autrement ? Je devais tenir le coup, je dois tenir le coup car aujourd’hui, rien a changé… Des fois, je me dis que ma vie est misérable, que je pourrais faire mieux. Peut-être me concentrer sur le mannequinat et arriver de bosser au bar. Ou même, changer de ville pourquoi pas.